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La transition énergétique dans les bâtiments avec les normes RT 2012 et RT 2020 par Francelot

Face au changement climatique qui frappe à notre porte, tous les secteurs doivent s’adapter pour rejeter moins de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Le secteur du bâtiment ne fait pas exception. A lui seul, il représente 25% de ces rejets. C’est le plus gros consommateur d’énergie en France avec 46% de la consommation énergétique nationale et le premier émetteur de gaz à effet de serre.

Pour améliorer cette situation, depuis le Grenelle Environnement de 2007, rencontres politiques organisées en France, plusieurs mesures ont été prises en matière de développement durable et de transition énergétique. Avant la mise en place de la future norme RT 2020, la RT 2012 est la réglementation actuellement en vigueur pour toute nouvelle construction. Cette mesure visait à réduire de 3% par an la consommation des ménages d’ici 2020 et d’améliorer de 15% les performances énergétiques par rapport à la RT 2005. Retour sur l’actuelle norme RT 2012 qui est en cours et la future norme 2020 qui vise à la remplacer avec Francelot.

La norme RT 2012

Très connue dans le bâtiment tertiaire et dans le résidentiel, la réglementation thermique Grenelle Environnement dite RT 2012 a pour objectif de faire en sorte de mieux construire pour consommer moins d’énergie, tout en améliorant le confort des occupants.

C’est le maître d’ouvrage qui est le garant de la conformité du bâtiment à la RT 2012, mais celle-ci concerne tous les acteurs de la filière qui devront apporter des réponses techniques. En tant que spécialiste du secteur de l’immobilier, Francelot est bien entendu concerné par cette réglementation.

Le RT 2012 s’applique aux bâtiments neufs, bâtiments tertiaires à la fois publiques et privées, depuis le 28 octobre 2011, ainsi qu’aux construction en zone ANRU (Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine) et à l’ensemble des constructions résidentielles, immeubles collectifs ou maisons individuelles depuis le 1er janvier 2013. Elle impose avant tout une exigence de résultats définie par trois coefficient. Le premier le Bbio, il mesure la qualité de conception du bâtiment à travers son isolation, sa conception bioclimatique ou encore l’impact de la mitoyenneté. Le deuxième, le CEP (Coefficient d’Energie Primaire) représente un seuil de consommation d’énergie à ne pas dépasser. Indiqué pour moyenne à 50 kilowattheures par mètre carré et par an celui-ci est pondéré toutefois par de nombreux paramètres comme la localisation géographique ou encore la typologie du bâtiment. Enfin le troisième coefficient, le TIC (Température Intérieure Conventionnelle) fixe une exigence de confort d’été avec une température intérieure maximale à ne pas dépasser pendant cinq jours consécutifs de forte chaleur.

La RT 2012 impose également quelques exigences de moyens, par exemple, le logement devrait être équipé d’un système de production d’énergies renouvelables ainsi que d’une surface vitrée minimum. Les occupants devront être informés sur la consommation d’énergie mesurée, estimée ou calculée.

 

Pour résumer, trois points importants sont à retenir pour cette réglementation : elle prend en compte la consommation d’énergie pour la réduire, elle valorise l’isolation du bâtiment et sa qualité de conception, elle généralise la production d’énergie renouvelable dans le résidentiel.

Si les constructions doivent aujourd’hui respecter la RT 2012, l’Etat développe une nouvelle réglementation pour 2020 qui prévoit d’aller plus loin en prenant en compte des critères complémentaires tels que la qualité de l’air intérieur des logements.

La norme RT 2020

Prenant effet au sein du Plan Bâtiment Durable, la norme RT 2020 a pour objectif de mettre en place le concept de bâtiment à énergie positive, également appelé « BEPOS ». Ces réglementations n’imposeront pas de restrictions spécifiques à la conception des bâtiments mais fixera seulement des objectifs de réduction de consommation d’énergie.

Francelot indique que les bâtiments à énergie positive sont des ouvrages qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, notamment grâce à l’utilisation des énergies renouvelables et des nouveaux matériaux. Ce type de construction a déjà été testé et approuvé en France. La norme RT 2020 est donc bien atteignable.

Applicable à partir de la fin de l’année 2020, les professionnels du secteur de l’immobilier doivent se préparer afin de respecter la nouvelle norme RT 2020. Cependant, il ne devrait pas avoir trop de mal à se plier à cette nouvelle réglementation car les édifices à énergie positive reprennent les bases de la maison passive. Il suffit juste d’y inclure des éléments propres à la transition énergétique : ventilation avec récupération de chaleur sur l’air vicié, isolation thermique renforcée, panneaux solaires, récupération de l’eau de pluie, limitation de la consommation en énergie des appareils électriques et fenêtres de haute qualité.

La norme RT 2020

Pour limiter au maximum les émissions de gaz à effet de serre et atteindre les 20% d’énergie renouvelable d’ici l’année 2020, la RT 2012 prévoit d’utiliser au moins une énergie renouvelable dans la construction des maisons pour particuliers. En effet, ce peut être des panneaux solaires pour fournir de l’électricité au bâtiment, un poêle ou une chaudière à bois pour le chauffage, etc.

Etant donné que la RT 2020 compte aller encore plus loin, il faudra compter sur d’autres technologies comme le solaire passif. Cette innovation permet de capter l’énergie du soleil par toutes les parties vitrées de la maison selon son orientation. Ainsi, il est possible de la stocker pour ensuite produire de l’eau chaude sanitaire ou encore de l’électricité. Bien sûr, à la construction, il y a un surcoût. Cependant, il peut être compensé par les aides fiscales. De plus, il peut être rentabilisé au bout de 5 ans grâce aux économies d’énergie. Enfin, l’excédent d’énergie non utilisé par les habitants peut être redistribué aux voisins au lieu d’être réinjecté dans le réseau général.

En Europe du Nord et en Allemagne les constructions à énergie positive sont déjà couramment utilisée, contrairement aux projets d’immeubles destinés au secteur tertiaire qui restent des exceptions. En France, elles font doucement leur arrivée, Francelot nous donne quelques exemples

  • Le siège du groupe JF Cesbron situé à Saint Sylvain d’Anjou est équipé de panneaux solaires sur son toit orienté sud sur une surface de 401 m², d’une verrière, de deux pompes à chaleur thermodynamique et d’une ventilation double-flux nocturne. Grâce à cette installation, la consommation du bâtiment est inférieur aux exigences fixé par la norme RT 2012 avec 34 kWh m²/an.
  • Le Green Office12, premier grand bâtiment tertiaire à énergie positive de France, a été construit par Bouygues Immobilier. Il possède une surface de 23 300 m² en bioclimatique. Il est équipé d’une chaudière à cogénération biomasse et de 400 m² de panneaux photovoltaïques. En ce qui concerne les HLM, logements sociaux à énergie positive, ils ont été commandés par Régie Immobilière de la Ville de Paris (RIVP). D’une surface de 1435m², il sera divisé en 17 appartements pour des familles et possèderont, pour la plupart, 4 pièces. Tout le toit sera source d’énergie (chaleur et électricité).

Les autres innovations utilisables dans la construction des maisons RT 2020

D’autres innovations, beaucoup plus récentes, pourront aussi être utilisées dans les nouvelles constructions afin de répondre à la nouvelle norme RT 2020. Par exemple, Francelot cite le concept de vitrage chauffant qui s’adaptera parfaitement aux régions froides grâce à sa fonction 2 en 1 (chauffage et isolation). Ensuite, pour bâtir les murs des prochaines maisons, il est possible d’utiliser des blocs de béton en pierre ponce. C’est un matériau idéal car la roche volcanique est naturellement isolante et respectueuse de l’environnement, étant recyclable dans sa totalité. De plus, elle est légère et accepte tout type de peinture.

La transition énergétique est maintenant inévitable au vu du changement climatique qui a actuellement lieu. Le secteur de la construction de bâtiments résidentiels ou tertiaires doit impérativement s’y plier étant le premier émetteur de gaz à effet de serre. C’est donc pour cela que les différentes réglementations thermiques Grenelle Environnement comme la RT 2012 et la future RT 2020 ont été mis en place par l’Etat. La première a déjà permis de construire des bâtiments plus écologiques que par le passé et la prochaine permettra de les rendre autosuffisants, ils produiront autant, voire plus, d’énergie qu’ils en consomment. Les professionnels du secteur de l’immobilier devront donc s’adapter à cette nouvelle norme afin de proposer des bâtiments plus écoresponsable. Francelot a un avis plutôt positif sur cette nouvelle réglementation car elle offrira de nombreux avantages aux propriétaires, notamment au niveau des économies sur les factures énergétiques qui deviendront inexistantes.

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